BAS LES MASQUES ! (3)
MACRON n’a
pas menti ! Le jour d’après ne sera pas le jour d’avant, ce sera pire.
· « Plus
vite, plus fort » a-t-il asséné à Mulhouse pour crier son soutien aux
gens de peu, à ceux qui n’étaient « rien » il y a peu, et
célébrés comme « héros ». Oui, plus vite plus fort...dans la
même direction : la rédaction des projets d’ordonnances est si limpide,
pour une fois, urgence oblige sans doute, que l’objectif, l’unique, de ces
ordonnances tient en un mot : « TRAVAILLEZ ! ».
Le
retour au XIXème siècle et à une économie de plantations, y est bien
illustré par le sort réservé aux salariés agricoles. Ceux qui ont toujours été
les derniers à bénéficier des conquis sociaux (les 40h de 1936 en 1974, le SMIG
de 1950 en 1968...) et les premiers à étrenner les régressions (en 1981, par
accord national étendu par le ministère de l’agriculture, un employeur pouvait
imposer à un salarié agricole de travailler 12 h par jour pendant 12 jours
consécutifs).
Pour
la production agricole et agro-alimentaire, l’article 6 du projet d’ordonnance
permet aux employeurs d’imposer un travail de 12 heures par jour. Pour le repos
quotidien, jusqu’ici au minimum de 11 heures, l’employeur pourra imposer un
repos limité à 9 heures (par exemple, le salarié terminant son travail à 23h
peut être tenu de reprendre à 8 heures). Et pour la semaine, l’employeur pourra
l’obliger à travailler 48 heures par semaine, en moyenne, sur une période
de...12 mois ! A perpétuité donc.
La
raison de la différence avec les autres salariés, qui vont se voir imposer
également les 48h en moyenne, mais sur une période de 12 semaines, c’est d’une
part que le rapport de forces dans l’agriculture est depuis longtemps proche de
zéro et que les organisations patronales pensent qu’il n’y aura pas de
difficultés à faire accepter ces conditions d’esclaves aux salariés appelés par
centaines de milliers à venir remplacer les étrangers que le coronavirus va
empêcher de venir en bénéficier.
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Revue de détail des contours du jour d’après le mois de mars 2020
Jusqu’au
31décembre 2020, pour l’instant,
1/
Les employeurs pourront imposer une durée moyenne de travail de 48 h par
semaine sur une période quelconque de douze semaines consécutives. Pire
pour l’agriculture et l’agro-alimentaire, les employeurs pourront imposer ces
48 h en moyenne sur toute l’année ! Le tout sous couvert de la « continuité
de la vie sociale et économique » :