Deux joueurs du XV de France ont été arrêtés par la police argentine, accusés de violences sexuelles. (voir ci-dessous)
Affaire Jegou - Auradou. « Une violence terrible » : le récit glaçant de l’avocate de la plaignante
Les deux internationaux du XV de France, Hugo Auradou et Oscar Jegou, sont accusés d’agression sexuelle par une femme dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 juillet, à Mendoza (Argentine). L’avocate de la victime présumée, Natacha Romano, a accordé un entretien à l’AFP, dans lequel elle livre un récit terrible.
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Violences sexistes et sexuelles Entretien
« Ce monde m’écœure » : le témoignage choc d’une ex-espoir de l’athlétisme sur les violences sexuelles
Après avoir dénoncé les violences sexuelles subies dans le cadre de sa formation, notamment de la part du coureur Jimmy Gressier, en lice aux JO, Claire Palou a abandonné l’athlétisme. L’ancienne spécialiste du demi-fond pointe l’incurie des instances face à un problème systémique.
Championne de France des moins de 21 ans en 2021, Claire Palou avait toutes les chances d’être sur la ligne de départ des épreuves de demi-fond (1 500 mètres et 3 000 mètres steeple) aux Jeux olympiques de Paris (JOP). Mais, en 2022, sa santé mentale et sa carrière ont explosé en vol. En cause : la pression du sport de haut niveau, mais aussi et surtout les violences sexuelles qu’elle a subies au cours de sa formation sportive, du lycée jusqu’au prestigieux Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), où s’entraînent les plus grand·es athlètes français·es.
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L’État défaillant face aux dérives des fédérations sportives
Une commission d’enquête parlementaire dénonce l’entre-soi du milieu et la passivité du ministère
Rémi Dupré Et Nicolas Lepeltier
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les parlementaires font état d’ « un caractère systémique de dysfonctionnements qui trouvent leur origine dans l’organisation de la gouvernance du monde sportif et la relation particulière qui le lie à l’Etat » . Personne n’est épargné. Ni les fédérations ni le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), encore moins l’Etat, qui, à travers le ministère des sports, est accusé d’être défaillant, impuissant, voire passifface à ces dérives.
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« Le système de la gymnastique de haut niveau a dressé, tordu, exploité, violé, menacé des centaines d’adolescentes »
La sociologue Caroline Ibos revient sur le retrait de l’athlète américaine Simone Biles des JO de Tokyo et propose, dans une tribune au « Monde », une analyse sociopolitique de la gymnastique comme système d’exploitation du corps des filles.
Tribune. Reine annoncée des Jeux olympiques de Tokyo, la gymnaste étatsunienne Simone Biles a abandonné mardi 27 juillet le concours par équipes au milieu de la compétition ; elle avait échoué à réaliser une figure particulièrement difficile au saut de cheval. Le retrait de celle qui domine aujourd’hui son sport plus que toute autre sur terre a semé la stupeur. Mais ce qui a le plus embarrassé le monde du sport est l’explication qu’elle en a donnée : « Dès que je mets le pied sur le tapis, il n’y a plus que moi et ma tête… Faire face aux démons dans ma tête. Je veux me concentrer sur mon bien-être, il n’y a pas que la gym dans la vie. »
Depuis, les commentaires honorent ou déboulonnent l’icône : ils saluent le courage de la « plus grande championne de tous les temps » à briser les tabous, ou la dépouillent de ce blason de GOAT (« Greatest of All Times », « meilleure de tous les temps ») et moquent la petite chèvre brodée sur ses maillots. Et les réseaux sociaux déversent sur elle brouettes de fleurs et torrents de boue.
Des vies contrôlées
Pourtant, comprendre ce coup de théâtre à partir de la seule personnalité de Simone Biles, à partir de sa supposée surhumanité ou de ses possibles failles, masque ce qu’il exprime et que Simone Biles ne cesse de dénoncer depuis des années : la violence du système de la gymnastique féminine de haut niveau. Une violence dont l’enjeu est d’incarner la gloire nationale dans des corps et des vies contrôlés depuis l’enfance.
Façonner le corps des filles est l’art d’un sport hanté par Pygmalion. Avant d’être étatsunienne, la gymnastique artistique fut soviétique, et c’est dans les régimes communistes qu’a surgi le modèle de l’entraîneur surpuissant, héros du travail et créateur de championnes adolescentes.