jeudi 31 mars 2022

Adresse du président du Congrès biélorusse des syndicats démocratiques : "La guerre de la Russie en Ukraine n'est pas notre guerre"."Nous devons l'arrêter"

En Biélorussie, "97 %, ne veulent pas que la Biélorussie participe à la guerre en Ukraine !"

Début mars, le Congrès des Syndicats Démocratiques (BKDP) demandait "la cessation immédiate des hostilités et le retrait des troupes russes de l'Ukraine, ainsi que de la Biélorussie". Le réseau ferré biélorusse a fait l’objet de sabotages, en vue d'entraver les  acheminements de l’armée russe dans la région.*

Minsk, 29 mars 2022

Alexandre Yarashuk : La guerre de la Russie en Ukraine n'est pas notre guerre.

Nous pouvons l'arrêter, nous devons l'arrêter !

Chers compatriotes, chers travailleurs, travailleuses !

La guerre de la Russie contre l'Ukraine dure depuis plus d'un mois. Dès le début de la guerre, la Biélorussie s'est rangée du côté de la Russie. Ses troupes entrent en Ukraine depuis notre territoire, des roquettes sont lancées, des avions décollent. Et plus la Biélorussie s'implique dans la guerre, plus sa participation à l'agression détruit des infrastructures, des logements, tue des civils ukrainiens, des femmes, des personnes âgées et des enfants, plus les sanctions de la communauté internationale s'alourdissent à son encontre.

Nous commençons à ressentir leurs effets. Les prix augmentent, les entreprises se ferment ou recourent au temps partiel et les problèmes de salaires commencent. Les turbulences ont déjà affecté des entreprises stratégiques telles que MZKT, les raffineries de pétrole et Belaruskali. Pour la première fois depuis de nombreuses années, Belaruskali a été contraint de contracter un emprunt bancaire pour payer les salaires de ses employés.

Mais ce n'est que le début. La détermination de la communauté internationale à punir les responsables de la guerre et l'ampleur des sanctions sont telles que dans quelques années il ne restera plus grand-chose de l'économie moderne du pays. La Biélorussie n'a jamais été confrontée à un tel défi dans son histoire.

Le pays se dégradera progressivement jusqu'au niveau technique et technologique de l'économie du milieu du siècle dernier. La dégradation s'accompagnera d'un chômage endémique, de salaires extrêmement bas, de la pauvreté et de l'existence misérable de la population.

De plus, la Biélorussie, avec la Russie en tant qu'agresseur militaire, devra payer des réparations de plusieurs milliards de dollars à l'Ukraine pour les énormes dommages causés par la guerre. Tout comme l'Allemagne nazie a payé des réparations à l'Union soviétique après la Seconde Guerre mondiale. C’est comme cela que sont apparues à Minsk les usines de MAZ, MTZ, Motovelo et d'autres.

Ainsi, la Biélorussie paiera, en gageant son propre avenir, l'aventure d’avoir participé à la guerre contre l'Ukraine. Pour les années à venir, le pays a mis en jeu son existence en tant qu'État indépendant et souverain, et sa population sera au bord de la survie physique.

Peu de pays dans le monde ont connu dans leur histoire des guerres aussi meurtrières que nous. Nous devons tout faire pour retrouver une bonne réputation, pour que la Biélorussie ne soit jamais considérée comme un agresseur militaire. Et qui d’autres que nous le fera ? Le nom de notre pays, les noms de nos villages et de nos villes ne doivent pas incarner la menace et le danger pour le peuple de l'Ukraine voisine, fraternelle pour nous. Ne doivent pas incarner la mort.

mardi 15 mars 2022

En Russie : protestations contre la guerre de Poutine en Ukraine

 « Ne croyez pas la propagande. Ici, ils vous mentent.»  signé « Les Russes contre la guerre ».

Une employée de la chaîne de télévision publique russe Pervy Kanal (Première Chaîne) a interrompu le principal programme d’information de la chaîne (Vremia) avec une protestation extraordinaire contre l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine.

Marina Ovsyannikova, rédactrice à Pervy Kanal, a fait irruption sur le plateau de la diffusion en direct du journal télévisé de la nuit, lundi soir 14 mars, en criant: «Arrêtez la guerre. Non à la guerre.»

Elle tenait également une pancarte disant: « Ne croyez pas la propagande. Ici, ils vous mentent.» Elle était signée en anglais: «Les Russes contre la guerre ».

mercredi 2 mars 2022

Marche à la privatisation de la Sécu : Accord sur la protection complémentaire et avenir de la MGEN ?

Le 26 janvier, après un an de discussions, les syndicats de la Fonction publique d’État ont signé, à l’unanimité, l’accord interministériel du gouvernement.

Une offensive largement préparée, y compris par la direction de la MGEN :

Depuis six mois, la Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale (MGEN) d’Indre-et-Loire n’a plus de direction et la grogne monte chez les salariés. La désorganisation touche désormais également les usagers qui voient le traitement de certains dossiers traîner en longueur. En réalité, loin d’être passagère et purement tourangelle, la crise actuelle dévoile les mutations profondes du secteur de l’assurance mutualiste et plus encore, elle est le produit du virage libéral imposé par les gouvernements depuis la présidence Sarkozy et qu’Emmanuel Macron n’a fait qu’accélérer.

Un article, bien documenté, paru en Indre-et-Loire, revient sur les restructurations subies à la MGEN et fait un état des lieux à lire ICI :

Que se passe-t-il à la MGEN ?


mardi 1 mars 2022

Élèves non francophones : vous avez dit « inclusion » ?

 

 Des enseignants de Seine-Saint-Denis en charge d’élèves allophones alertent sur les ratés des dispositifs d’inclusion mis en place depuis dix ans.

 Tribune parue dans Le Monde de l’Éducation, 1er mars 2022

Tribune. Nous enseignons dans le second degré en Seine-Saint-Denis en UPE2A [unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants], ces dispositifs qui accueillent les élèves non francophones. À l’heure où l’inclusion scolaire fait débat, nous souhaitons témoigner sur l’évolution de la scolarisation de ces élèves depuis dix ans.

Élèves non francophones : vous avez dit « inclusion » ?