lundi 21 novembre 2022

Ukraine Mobilisation étudiante à Lviv

 

Le samedi 12 novembre, une manifestation étudiante contre la fermeture de l'Académie de l’imprimerie a eu lieu à Lviv.

Le ministère de l'Éducation et des Sciences de l'Ukraine a préparé une ordonnance non motivée sur le devenir de l'Académie ukrainienne de l’imprimerie à l'Université nationale Ivan Franko Lviv sans notification ni accord avec les étudiants et le personnel de l'académie. Prendre une telle décision au milieu de l'année académique ne contribuera pas à la formation de qualité du personnel pour les domaines concernés pendant la loi martiale et, sans aucun doute, provoquera l'opposition des étudiants et du personnel de l'académie.

Il s'agit d'une politique délibérée visant à détruire l'éducation ukrainienne. Ainsi, en mai 2021, le conseil d'administration d'une des structures de la Banque mondiale a approuvé un prêt d'un montant de 200 millions de dollars pour l'audit des universités ukrainiennes en vue de leur fusion ou de leur fermeture. La réforme concerne les 150 plus grandes universités d'État. Selon le plan du ministère ukrainien de l'éducation et des sciences, il ne devrait pas rester plus de 80 établissements d'enseignement supérieur.

L'Académie d'imprimerie de Lviv n'est pas la première victime de cette réforme. En décembre dernier, nous avions informé de la manifestation des étudiants et enseignants de l'Université nationale de construction et d'architecture de Kharkiv contre la fermeture de leur université.

 

mardi 8 novembre 2022

Sauver Maksym Butkevych : il y a urgence !

 

Il arrive qu’une cause soit en même temps d’une urgence vitale immédiate pour une personne et qu’elle représente toute une situation politique et toute une histoire, tout le combat de la vérité humaine contre le mensonge déconcertant. C’est le cas de Maksym Butkevych.

Maksym Butkevych est aujourd’hui un prisonnier de l’armée russe, sans doute quelque part dans l’oblast de Louhansk occupé. Prisonnier de guerre, donc, mais en même temps menacé depuis sa capture, le 24 juin, d’être victime d’un procès stalinien en 2022, un procès stalinien si typique du poutinisme, de ce que les Ukrainiens appellent aujourd’hui le « rashisme ». Car sitôt prisonnier, ils l’ont exhibé sur une vidéo – il ne dit rien – en le présentant comme un « nazi », de l’espèce la plus redoutable. Fin août, nous l’avons revu dans une autre vidéo de propagande, parmi d’autres prisonniers auxquels on « permet » de téléphoner chez eux, sous la caméra russe. Il fait partie de ceux qui ne disent rien, ne font rien – ses cheveux ont blanchi en un mois et demi. Mais on pouvait supposer qu’au moins, cette vidéo indiquait qu’il était considéré comme un prisonnier de guerre, ce qu’il est, et non comme un « nazi » très dangereux. Depuis, cependant, il semble que les forces d’occupation pensent toujours à monter un "procès".