Le Collectif Soignants Résistants 69 (collectif d’agents hospitaliers soignants et non-soignants) poursuit son combat pour faire connaître les dernières informations scientifiques et médicales qui remettent en cause avec encore
plus d’acuité le fondement de la loi du 5 août et son application.
Ci-dessous leur 2e Lettre ouverte ; à faire connaître :
En ce 25
novembre 💜✊ et après 3 mois et demi de lutte, nous venons
d’obtenir une belle victoire locale !
La mairie de
Grenoble cède : signature d'un protocole de sortie de « crise » et abandon des
convocations (disciplinaires ou pas, on ne saura jamais !) pour les 12
bibliothécaires. Après celle du mois d'octobre (exemption de contrôle pour les
12/17 ans, les étudiants, les groupes asl et la possibilité de drive pour les
personnes sans pass sanitaire), nous nous félicitons de cette nouvelle victoire
!
Cette lutte
contre le pass sanitaire dans nos équipements, portait des choses essentielles.
Depuis le début de la crise sanitaire 20% des postes seraient vacants. ("l'établissement ne tourne qu'avec des intérimaires, des vacataires". Pas de suivi des malades). Le gouvernement mène une enquête. La solution est simplement "ramener au boulot les gens qu'ils ont viré".
Alors que le conseil constitutionnel vient de valider l'essentiel de la loi relative à la "gestion de la crise sanitaire" (obligation vaccinale, pass sanitaire", lire la Lettre ouverte d’Élie Domota
Avec la « nouvelle phase de dialogue social » ouverte par Blanquer en juin-juillet, le ministre entend avancer vers d'importantes dégradation du statut des enseignants.
Grenelle : Le ministère veut changer le statut des enseignants
"Esprit
d'équipe" : c'est le thème d'un groupe de travail réunissant syndicats
et ministère suite au Grenelle de l'éducation. Sous prétexte de
développer "l'esprit d'équipe" dans les écoles et les établissements,
l'Education nationale souhaite modifier le statut des enseignants du 2de
degré pour y inclure des missions d'encadrement. Une façon de
hiérarchiser e caporaliser le corps enseignant ?
Transformer le statut
"Afin
de favoriser la coordination pédagogique et l’engagement dans le projet
d’établissement et de mieux articuler les différentes échelles de
travail de chaque professeur (école ou établissement, bassin, académie,
réseau, …), plusieurs pistes peuvent être examinées", écrit la fiche de
travail du GT 2. Il s'agit de faire du projet d'établissement "une
feuille de route de tous", "d'ouvrir la possibilité de façon plus large
et pérenne d’activité de professeurs en service partagé sur des
fonctions mixtes (sur lettre de mission, sur un temps équilibré entre la
mission hors enseignement et l’enseignement)".
Le ministère envisage de confier à des enseignants chargés de mission
des missions dévolues aux inspecteurs comme rendez vous de carrière du
PPCR. Si dans le premier degré des enseignants chargés de mission
d'encadrement existent déjà (CPC, Cafipemf) cela reste à créer dans le
2d degré même si des professeurs peuvent être chargés de mission
d'inspection.
"Sur le plan réglementaire, une telle évolution supposerait d’ancrer
cette possibilité dans les statuts particuliers des enseignants du 2nd
degré, afin d’y définir : les missions exercées, l’ancienneté
nécessaire pour accéder à ces fonctions voire les modalités de
sélection. De même l’organisation du travail et les quotités dédiées à
ces missions d’inspection devraient aussi être réglementairement
définies, avec un impact sur les ORS", écrit le ministère.
Lectures syndicales
"Cela ne correspond pas aux attentes des collègues qui ont envie
d'occuper des missions sur des projets et pas des missions
hiérarchiques", nous a dit Stéphane Crochet, secrétaire général du
Se-Unsa.
Pour Xavier Marand, secrétaire général adjoint du Snes Fsu, le projet
d'établissement ne favorise pas le travail d'équipe. Par exemple il ne
prévoit pas de temps de concertation. Quand aux missions proposées aux
enseignants du 2d degré c'est pire : "Elles vont contre le travail
d'équipe car elles introduisent une hiérarchie intermédiaire dans
l'établissement qui empêche la confiance". Il y voit "une vraie
politique de transformation du métier enseignant qui va de pair avec la
transformation de la Fonction publique". "Ils veulent caporaliser le
métier enseignant".
Le Grenelle de l’éducation mis en place par Jean-Michel
Blanquer vient de rendre les conclusions de ses 10 ateliers. Sans
surprise, on y retrouve les principaux leviers de l’Organisation
Scientifique du Travail Enseignant dans toutes ses dimensions.
Les objectifs et la méthodologie du Grenelle sont
transparents et c’est avec assurance que le ministre de l’Education
déploie son éventail de réformes visant à « une évolution profonde du métier enseignant ».
Dans la logique taylorienne que nous tentons de comprendre au fil des
articles de ce blog, la transformation du métier et la transformation de
l’école se soutiennent mutuellement. La première s’attache à soumettre
le travail des professeurs des écoles, la seconde prépare la
libéralisation de l’éducation nationale.
Nous analysons ici les
conclusions du Grenelle par le prisme singulier des transformations du
travail enseignant qui s’inscrivent dans la perspective pensée en son
temps par Frederick Winslow Taylor d’organiser scientifiquement le
travail. C’est donc inévitablement par le recours à la science, à
l’expertise, à la recherche, que s’installe ce Grenelle, avec le soupçon
de références à l’innovation qui caractérise la posture de Jean-Michel
Blanquer. Les propositions finales de cette concertation ne sortent donc
pas uniquement du cerveau de quelques « personnalités » ou « sportifs de haut niveau » mais d’un mélange « d’experts » et « d’acteurs pédagogiques innovants »
savamment sélectionnés pour être majoritairement en accord
explicitement ou tacitement avec la philosophie de Taylor (et de
Blanquer).
Parmi les propositions de ce Grenelle se cachent donc les
futurs outils de l’OSTE que nous devons repérer et comprendre. Elles
sont consultables sur le site du ministère[1]
et sont extrêmement nombreuses.
Plusieurs tentatives de suicide d'étudiants à Lyon ! Isolés, confronté à des cours qu’ils jugent « incompréhensibles » : impossible de suivre, de poser des questions, d'échanger entre étudiants... Les étudiants vivent des situations dramatiques... En décembre, des enseigants, des étudiants se sont rassemblés avec leur syndicats, pour exiger la réouverture des universités et la reprise des cours en présentiel ave les moyens nécessaires...
Emancipation Lyon-69 apporte son soutien à l'enseigant de Battières et à l'ensemble de ses collègues mobilisés
Ci-dessous le communiqué de l'Association des professuers d'histoire-géographie du 5 janvier 2021.
Le soutien des collègues du Collège Rameau à Champagne au Mont d'Or
Le
19 novembre, sept jeunes étaient entendus par une juge des enfants au
tribunal de Vienne, en Isère. Il leur est reproché leur actions contre
la réforme du bac, en janvier 2020. Basta ! relaie ici un texte co-écrit
par les jeunes et leurs parents.
Il
faut remonter au début de l’année 2020 pour situer les faits. Au cours
de cet hiver 2019-2020, de nombreux mouvements lycéens se sont formés
contre la réforme du baccalauréat. Des centaines d’élèves du lycée
Ella-Fitzgerald à Saint-Romain-en-Gal/Vienne, se sont mobilisé-es contre
le nouveau bac Blanquer et la tenue des épreuves communes de contrôle
continue (E3C). Comme une très grande partie de la communauté éducative,
ils estimaient ces épreuves inégalitaires et source de dégradation des
conditions de travail et d’études. Cette mobilisation s’inscrivait dans
le cadre d’une lutte nationale, et avec eux, de nombreux professeur-es
ont exprimé leur opposition à ce nouveau baccalauréat. Des actions
similaires ont eu lieu dans bon nombre d’établissements dans tout le
pays.