Nous, chercheurs et chercheuses, artistes, militant·es politiques et syndicaux ukrainien·nes, membres de la société civile, sommes solidaires du peuple de Palestine qui, depuis 75 ans, subit et résiste à l’occupation militaire israélienne, à la séparation, à la violence coloniale, au nettoyage ethnique, à la dépossession des terres et à l’apartheid. Nous écrivons cette lettre de peuple à peuple. Le discours dominant au niveau gouvernemental et même parmi les groupes de solidarité qui soutiennent les luttes des Ukrainien·nes et des Palestinien·nes crée souvent des séparations. Par cette lettre, nous rejetons ces divisions et affirmons notre solidarité avec toutes celles et tous ceux qui sont opprimé·es et qui luttent pour la liberté.
En tant que militant·es attachés à la liberté, aux droits des êtres humains, à la démocratie et à la justice sociale, et tout en reconnaissant pleinement les différences de pouvoir, nous condamnons fermement les attaques contre les populations civiles – qu’il s’agisse d’Israéliens·ne attaqué·es par le Hamas ou de Palestinien·nes attaqué·es par les forces d’occupation israéliennes et les gangs de colons armés. Le ciblage délibéré de civil·es est un crime de guerre. Cependant, cela ne justifie pas la punition collective du peuple palestinien, l’identification de tous les résident·es de Gaza au Hamas et l’utilisation aveugle du terme « terrorisme » appliqué à l’ensemble de la résistance palestinienne. Cela ne justifie pas non plus la poursuite de l’occupation. Faisant écho à de multiples résolutions des Nations unies, nous savons qu’il n’y aura pas de paix durable sans justice pour le peuple palestinien.