Le ministre Pap Ndiay a indiqué qu'il allait mettre en œuvre le plan de "refondation" de l'école de Macron.
Voir l’article sur le site Emancipation69 : POUR LE RETRAIT DES PROJETS MACRON CONTRE L’ÉCOLE
Des réformes similaires ont déjà été mise en œuvre notamment en Belgique et au Québec
Ci-dessous des articles qui font part des résultats dans ces deux pays. Tout y est : "contrats d'objectifs", "évaluation" permanente des enseignants, des établissements, "pilotage selon les résultats", divisions entre les enseignantsL...
En Belgique :
Nous craignons que l’évaluation des enseignants ne tourne au « règlement de comptes »
Nous refusons donc cette évaluation qui, à nos yeux, fait trop exclusivement porter le poids du redressement d’un système éducatif déficient sur les épaules des enseignants, tandis que les pouvoirs publics s’abstiennent de mettre en œuvre les réformes structurelles indispensables à l’édification d’une École ambitieuse pour tous.
Évaluer les enseignants: une fausse bonne idée ?
Extraits :
"La nouvelle gouvernance que l’on est en train d’instaurer dans notre système éducatif ne constitue donc pas, comme aurait pu le faire espérer l’appellation pompeuse « Pacte pour un enseignement d’excellence », une brillante innovation pédagogique, nourrie de réflexions pertinentes sur l’art d’enseigner, mais elle se révèle plutôt, à l’analyse, comme un stérile renforcement du contrôle des enseignants, considérés, dans une optique purement managériale, comme des travailleurs non suffisamment consciencieux ayant besoin qu’on leur rappelle quelles sont leurs responsabilités."
Surveiller et punir les écoles: une solution efficace pour plus d’égalité scolaire ?
"La nouvelle gouvernance du système éducatif mise en place dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence est centrée sur deux notions : l’autonomie et la responsabilisation"
Nous craignons que l’évaluation des enseignants ne tourne au « règlement de comptes »
"Nous refusons donc cette évaluation qui, à nos yeux, fait trop exclusivement porter le poids du redressement d’un système éducatif déficient sur les épaules des enseignants, tandis que les pouvoirs publics s’abstiennent de mettre en œuvre les réformes structurelles indispensables à l’édification d’une École ambitieuse pour tous".
Un effondrement piloté rationnellement
Extraits de l'article :
En "faisant mauvaise fortune bon cœur, on s’est dit, dans les établissements, qu’il serait possible pour chacun de tirer son épingle du jeu et que ce « Plan de pilotage » était peut-être, après tout, une chance, l’occasion d’un authentique diagnostic de son école, en vue d’objectifs consciencieusement fixés. Et n’est-ce pas finalement porteur d’en appeler à l’analyse des acteurs eux-mêmes ?
Nous ne le pensons pas : croire que l’on peut tirer son épingle du jeu revient, en réalité, à se piquer au jeu, c’est-à-dire s’épuiser à jouer malgré la perte. Les règles du jeu, en effet, sont celles qui jalonnent l’imaginaire dominant, la doctrine néolibérale dont l’obsession reste le démantèlement des espaces de socialisation, par la mise sous pression des services publics (santé, poste, mobilité, justice, police… et enseignement). En quelques années, sous l’impulsion du « Pacte », le lexique néolibéral a, de fait, colonisé le champ scolaire : « gouvernance », « plan d’accompagnement », « responsabilisation », « indicateurs », « projets collaboratifs », « leadership partagé », « évaluation des résultats », « enquête qualité », autant d’éléments de langage qui déterminent, désormais, littéralement, le discours et les pratiques scolaires".
Et au Canada